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La sécurité des scaphandriers

4 décembre 2023
SNETI Travaux Sous Marins

Plongée au cœur des Assises des Travaux Sous-Marins organisées par le SNETI

Devenu président du Syndicat National des Entrepreneurs de Travaux Immergés (SNETI) en 2022, Arnaud Laval, directeur général de Satif, s’est fixé deux grands objectifs pour son mandat : organiser en 2023 la 2e édition des Assises des Travaux Sous-Marins à Lyon et faire évoluer la règlementation pour renforcer la sécurité des scaphandriers.

Un premier objectif atteint puisque la 2e édition des Assises des Travaux Sous-Marins s’est tenue les 27 et 28 novembre au Matmut Stadium de Lyon. Et au regard des conclusions de la première journée d’échanges, dédiée spécifiquement à la sécurité des travaux hyperbares, le second objectif d’Arnaud semble également en bonne voie. Ont ainsi été présentés aux professionnels présents les écueils de la règlementation actuelle et les projets d’évolution réglementaire qui seront proposés à la Direction Générale du Travail (DGT).

Une règlementation plus ferme

Persuadé qu’un certain nombre d’accidents auraient pu être évités avec une réglementation plus ferme, Arnaud Laval s’engage résolument avec à ses côtés l’OPPBTP* et la CARSAT* afin de rédiger un recueil de bonnes pratiques qui feront l’objet de fiches de recommandations au sein de la CARSAT.
Ensemble, ils défendent la mise en place d’un cadre qui définira clairement le nombre de scaphandriers nécessaires sur les opérations les plus à risques. Car si la règlementation actuelle impose un seuil minimum de trois scaphandriers, elle n’exige aucune augmentation d‘effectifs lorsque les travaux sont menés sur des ouvrages présentant des risques majeurs pour la sécurité des équipes comme c’est le cas dans les stations d’épurations, les barrages ou lors de plongées profondes. En ne contraignant pas à un nombre minimal de scaphandriers sur ces chantiers spécifiques, et en laissant ce choix à l’appréciation de l’employeur, la situation actuelle ouvre la possibilité de privilégier un cadre budgétaire réduit plutôt que la sécurité des travailleurs.

” Par ces démarches, nous souhaitons garantir une sécurité optimale aux scaphandriers mobilisés sur les chantiers dangereux. Le travail en ce sens est
désormais bien engagé et nous avons bon espoir de voir la réglementation évoluer à la mi-2025, le temps que l’ensemble du processus soit mené à son terme auprès de la DGTl “
, précise Arnaud Laval.

Les Assises ont également été l’occasion pour les 180 personnes présentes de rencontrer Théo Mavrostomos, recordman de la plongée professionnelle la plus profonde (-701 m) depuis 1992, qui a pu relater à l’assistance son expérience et sa vision du métier et de ses évolutions.

Arnaud LAVAL, Alexandra MATHIOLON, Paul DUPHIL